La Deutsche Bahn s'engage sur la voie du "net zero". L'entreprise veut être neutre sur le plan climatique d'ici 2040 et préparer les infrastructures existantes et nouvelles à résister aux effets attendus du changement climatique. L'Arup a été chargé d'évaluer la résistance au changement climatique de quatre projets ferroviaires transfrontaliers reliant l'Allemagne aux Pays-Bas, à la Pologne, à la Suisse et au Danemark.
Les évaluations se sont concentrées sur la détermination de la réduction potentielle des émissions de CO₂ grâce à la mise en œuvre de ces projets. Elles ont également examiné les menaces climatiques potentielles qui pourraient avoir un impact sur l'infrastructure ferroviaire à l'avenir, et la manière d'atténuer efficacement ces risques pour maintenir un système ferroviaire résistant au climat.
Les résultats de ces évaluations de la résistance au climat devaient servir de base aux décisions d'investissements durables et à l'autorisation des financements de l'UE.
Décarbonisation de l'infrastructure ferroviaire
Dans le cadre de l'évaluation de la résistance au changement climatique, l'Arup a calculé et monétisé les émissions de gaz à effet de serre liées à l'exploitation et à l'utilisation de quatre projets d'infrastructure, en utilisant les méthodes d'évaluation de l'empreinte carbone de la Banque européenne d'investissement. L'Arup a ensuite évalué la compatibilité des résultats avec les objectifs climatiques locaux, nationaux et européens pour 2030 et 2050. Les résultats soulignent que le transfert partiel du transport de passagers et de marchandises de la route vers le rail est une étape importante vers une empreinte nette nulle dans le secteur des transports.
L'un des projets évalués était l'extension de la ligne ferroviaire entre Angermünde et Szczecin, qui devrait être opérationnelle d'ici 2026. Cette ligne, d'une longueur d'environ 30 km, vise à améliorer la connectivité entre l'Allemagne et la Pologne. La modernisation de l'itinéraire comprend non seulement l'électrification et l'extension à un système à double voie, mais aussi une augmentation de la limite de vitesse de 120 à 160 kilomètres par heure.
Infrastructures de transport résistantes au changement climatique
Nos évaluations comprenaient le calcul et la monétisation des émissions de gaz à effet de serre liées à l'exploitation et à l'utilisation, conformément aux méthodes de calcul de l'empreinte carbone des projets de la BEI, ainsi qu'une analyse de la résistance au climat conforme à la taxonomie de l'UE, qui comprenait une analyse de la probabilité et de la vulnérabilité, une évaluation des risques climatiques et une analyse des mesures d'adaptation et des mécanismes de suivi. Toutes les analyses ont été évaluées en fonction de leur compatibilité avec les objectifs climatiques locaux, nationaux et européens pour 2030 et 2050.
Dans les années à venir, la plupart de nos infrastructures de transport seront exposées à des températures et des vents extrêmes, ainsi qu'à des incendies de forêt. Dans le cadre des évaluations de résistance au climat, Arup a préparé une analyse de résilience climatique pour chaque projet ferroviaire, conformément à la taxonomie de l'UE. Sur la base d'une analyse de probabilité des risques climatiques et d'une analyse de vulnérabilité des éléments du système, une évaluation des risques climatiques a été réalisée, suivie d'une analyse des mesures d'adaptation et des mécanismes de suivi. Les résultats de ces analyses informent sur l'impact probable des risques climatiques tels que la chaleur extrême, le froid, les inondations ou les tempêtes et constituent la base des décisions sur la façon de traiter ces risques pour concevoir un réseau ferroviaire résistant aux effets du changement climatique.
Les évaluations de la résistance au changement climatique ont été préparées conformément aux lignes directrices techniques de la Commission européenne pour la résistance au changement climatique des infrastructures (C373/2021).